11 février 2008

Pirichittus

Quoi de mieux pour briser la routine qu’un petit voyage d’une journée, en groupe, dans un immense bus voyageur, pour découvrir de nouveaux coins de pays? J’avais de la chance, quand j’étais jeune, de participer à ce genre de balades que notre association culturelle organisait. Plusieurs familles se réunissaient le temps d’une journée pour aller visiter un nouveau vignoble ou un producteur de sanglier. Nous dégustions les alcools, faisions les tours de propriétaires, un musée parfois, ou une église. Nous pique-niquions en début d’après-midi et ça recommençait jusqu’à ce que le soleil couchant nous indique qu’il était bien temps d’arrêter tout ça.

Mais les festivités commençaient dès le matin, dans l’autobus, alors qu’on se passait, de main en main, les immenses thermos de café et qu’une dame se balançait dans l’allée pour distribuer des petites gâteries qu’elle avait préparées la veille. Le biscuit encore dans la bouche, une autre dame, une autre gâterie, et ce, tout le long du voyage. Peut-être qu’une douce compétition entre les cuisinières se tramait sous nos yeux, mais pour tous ceux qui se remplissaient la panse, tout était bon et tout était merveilleux.

C’est à ces délicieux moments que je pensais en feuilletant mon gros livre des saveurs de la Sardaigne. Cette île méditerranéenne, qui se trouve juste au sud de la Corse, possède une gastronomie typique des insulaires de la région : beaucoup de poisson, surtout des grillades, un peu de cochonnet, quantité de légumes quand la sècheresse ne brûle pas tout sur son passage, et des desserts, simples mais savoureux, qu’on mange plus qu’autrement en goûter qu’après le repas. La Sardaigne a connu le passage des Maures, alors des épices comme le safran et le cumin se sont frayés une place importante dans la cuisine locale. Mais pour aujourd’hui, je me suis arrêtée sur un biscuit citronné puisque tous les ingrédients demandés se trouvaient dans ma boîte à surprise. J’en essaierai probablement d’autres et vous en ferai part.

Je vous présente la recette tel qu’elle se retrouve dans le livre. Je mentionnerai après les conneries, heu... je veux dire erreurs que j’ai faites.

Pirichittus

1 petit verre d’huile d’olive
3 citrons
12 œufs
600 g de farine
400 g de sucre

Mélanger les œufs dans un bol, puis ajouter graduellement l’huile, en fouettant continuellement. Dans un bol plus grand, verser la farine et créer un puit au centre où on verse le mélange d’œufs. On mélange bien et on laisse reposer.



On chauffe le four à 200 C (400 F). On crée des petites boulettes de la grosseur d’une balle de golf qu’on dispose sur une plaque parcheminée, bien distancées les unes des autres. On cuit 15-20 minute.

Pendant la cuisson, on prépare le sucre dans un chaudron, avec un demi-verre d’eau et le zeste des trois citrons.

Quand les biscuits sont prêts, on les laisse refroidir quelques minutes puis on les trempe dans le sucre 1 ou 2 minute, pour qu’ils s’imbibent un peu du liquide. On laisse ensuite refroidir sur une plaque. La recette donne environ 45 biscuits.



Bon alors, les choses à ne pas faire, surtout quand on a une maladie qui nous pousse à toujours modifier les recettes :

- ne pas utiliser du sucre non-raffiné, la couleur n’est pas très appétissante
- ne pas oublier le premier caramel sur le feu, la raison est évidente
- ne pas mettre le jus des citrons dans le sucre, car le sucre ne cristallisera pas sur les biscuits et ne donnera pas un beau glaçage blanc (toutes les femmes qui s’épilent au sucre vont me comprendre ici, pour les autres, croyez-moi, j’aurais du y penser moi-même, mais je suis une imbécile, parfois…)
- je crois qu’il vaut mieux utiliser des œufs moyens, j’ai pris mes habituels extra-gros et je crois que la pâte était trop liquide et les boulettes manquaient un peu de tonus



Je suis tout de même très heureuse du résultat et je suis prête à en refaire. Le biscuit est à peine sucré grâce au glaçage et la texture est entre celle d’un gâteau et d’un biscuit sablé. Si vous n’avez pas de citron, je suis certaine que ce sera aussi délicieux avec du zeste d’orange ou de pamplemousse, ou même seulement parfumé à la cardamome ou une autre épice ou bien …. (vous voyez ce que je veux dire quand je dis que c’est une maladie, la modification)

8 février 2008

Attention, attention

J'ai amplement consommé d'émissions télé culinaires dans les dernières années et je dois vous avouer que je commence à saturer. Ce sont toujours les mêmes choses qui reviennent et puis, regarder les autres savourer des délicatesses pendant que je mange des nouilles à l'huile relève du masochisme d'une imbécilité sans borne.

Mais pourquoi donc écris-je un blog de bouffe?

Ah la la, ne faites pas d'esprit avec moi aujourd'hui. Une autre fois peut-être. En attendant, ce soir, je renouerai surement avec ma télé pour regarder À la Di Stasio où sera présentée l'auteure de Chocolate & Zucchini (un des blogs culinaires les plus en vogue), Clotilde Dusoulier. Des reprises sont prévues tout au long de la semaine, comme d'habitude à Télé Québec, n'est-ce pas? En fait, je risque plus d'attraper celle de dimanche PM.

Regardez et prenez des notes, peut-être qu'un jour, c'est vous qui y serez!

Quelques jours plus tard:

Si quelqu'un essaie la quiche, faites m'en part dans les commentaires !

7 février 2008

Montréal -16 , ou comment profitez de l’hiver avec une tasse de cacao en regardant Alice in Wonderland

Il fait froid aujourd’hui, bien trop froid pour aller se geler les miches à faire l’épicerie, bien que je sois franchement due. Il est hors de question que je me balade avec mes sacs à emplettes dans tout Côte-des-Neiges, les pantalons insérés dans les bottes, les deux narines gelées collées et le foulard givré par ma respiration. Non non non, le boulot terminé, je suis rentrée et je n’en sortirai plus.

C’est une journée parfaite pour ramasser tous les restants de légumes du frigo dans une marmite, avec un fond de bouillon congelé, pulser le tout et faire semblant qu’on vient de confectionner le potage du siècle. Je pourrai décrire son onctuosité, sa saveur délicate, le doux parfum des épices (mais quelles épices???). Pourquoi dont nourrir le mensonge alors que vous savez très bien qu’il s’agit là du parfait souper du jeudi soir. Et oui, la semaine termine bientôt et, si tout va bien, demain sera une soirée resto, alors autant pas trop s’énerver et profiter des derniers restes de l’épicerie de la semaine passée.

Je fais de la poésie.

En attendant que la soupe se prépare d’elle-même, je me paie un chocolat chaud au chipotle et je chante en cœur avec le lapin:

I’m late, I’m late, for a very important date!

P.S. : N’oubliez pas le deuxième épisode de Lost ce soir...

5 février 2008

Cake à la citrouille et aux épices

Je sais, je suis quelques mois en retard avec ma citrouille. Mais je vous assure, vous trouverez encore quelques courges pulpeuses à l'épicerie et, dans le pire des cas, vous pourrez vous rabattre sur la citrouille en conserve. Dans ma cuisine à moi, c'est le lendemain de l'Halloween, lorsque les citrouilles sont à rabais, que je fais provision du légume, que je réduit en purée et congèle en grande quantité. Ainsi, tout au long de l'hiver, je me gâte de tartes, muffins, gâteaux et potage jusqu'à ce que l'été et ses petits fruits arrivent.

En fait, je n'avais plus rien à manger au déjeuner. Dans un récurrent espoir de me serrer la ceinture, je me retiens d'aller à l'épicerie avant jeudi, c'est à dire une semaine exactement depuis mes dernières emplettes. J'en ai ras le pompom de manger des crêpes à l'eau (il ne me reste plus une lampée de lait) et je me suis dit qu'un petit gâteau ferait très bien l'affaire. Pas si mal pour du serrage de ceinture, n'est-ce pas? Une chance que j'ai un congélo!


Cake à la citrouille et aux épices

2 et 1/4 t. de farine de blé entier
1,5 cuil. à thé de cannelle
0.5 cuil. à thé de cinq-épices chinoises
0.5 cuil. à thé de gingembre en poudre
1 cuil. à thé de bicarbonate de soude
0.5 cuil. à thé de sel
1,5 t. de cassonade dorée
4 oeufs extra-gros
1 t. d'huile de canola
1,5 t. de purée de citrouille

Four à 350F. Moule à bunt-cake bien graissé. On tamise la farine, les épices, le soda et le sel dans un récipient. Dans un grand bol, on fouette les oeufs et la cassonade, puis on ajoute l'huilet et la purée de citrouille. On ajoute les ingrédients secs. On met dans le moule. On enfourne et puis on fait comme je suis en train de faire en ce moment, on attend, 45 minutes environ, jusqu'à ce qu'un cure-dent ... bla bla bla...

Je me couperai une tranche pour le dessert. Pour l'instant, je vous présente le bunt cake en intégral et moi, je retourne à ma rédaction. Trop de plaisir...



Et on renverse: