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22 janvier 2008

Mon "comfort food" à moi!

Pendant que je songe à construire un nouveau blog, d'opinion cette fois-ci...
Pendant que mon deuxième pays vit la crise du fromage,

Je m'en remets à la mozzarina canayenne de Saputo et me concocte un grand classique, un "runner" dans la plupart des maisonnées sur la planète (j'exagère à peine), un fabuleux mélange de trois ingrédients, quatre, non, attendez..

1,2..3..5..6!

donc un fabuleux mélange de six ingrédients sublimes séparément, paradisiaque après une union libre, très libre.

Une super salade tomates, mozzarella, basilique, huile, sel et poivre. Beaucoup de poivre. Non mais vraiment, ben du poivre.



Ne vous inquiètez pas, j'ai l'intention de faire dans le plus extravagant prochainement, maintenant que mon four fonctionne (il est tellement vieux, 35 ans, je le laisse vivre ses caprices) et je fabule même sur quelques recettes de chocolat.

14 juin 2007

Fleurs de zucchini, golden gazpacho, croûte au four et retour sur ma quête

Je n'ai toujours pas expliqué ce que j'ai finalement fait de mes fleurs de zucchini. Dans le même bouquin de Mario Batali dont j'ai parlé précédemment, Molto Italiano, j'ai trouvé une recette de fleurs de courgettes avec chèvre et sauce de tomates jaunes. Pas d'éclaboussante friture, en plein mon genre de recette!

Donc pour une vingtaine de fleurs, on me demandait:
1 tasse de chèvre mou
2 oignons verts
1/4 cuil. à thé de muscade
un oeuf
sel et poivre

Mélanger le tout dans un bol et en farcir les fleurs.

Et pour la sauce aux tomates
500 g de tomates jaunes
1/4 tasse d'huile d'olive
un peu de vinaigre balsamique blanc (dans le livre, vinaigre de vin rouge, mais j'ai pensé que du balsamique blanc ferait l'affaire, sans risquer de modifier la couleur du mélange)
basilique

Réduire le tout en purée et passer au chinois. J'ai préféré ajouter le basilique une fois la sauce terminée, pour pouvoir voir la petite chiffonade verte flottant dans son bain d'or.

On fait revenir les fleurs à la poêle dans un peu d'huile d'olive et on sert avec la sauce. On sert de suite. Ce fut en fait mon petit-déjeuner de l'autre jour, plus long que des toasts à préparer mais beaucoup plus satisfaisant. On y perd un peu le goût de la fleur, alors ma recherche de la technique parfaite pour cuire ces fins légumes n'est pas terminée!





Je ne sais pas q'elle était la grosseur des fleurs de Batali, mais j'avais deux fois trop de farce et encore un bol de sauce non-utilisée à la fin de la recette. Rien ne se perd, rien ne se perd, dans la cuisine de Pooz. Je vois souvent Josée di Stasio faire des croûtes au four avec un mélange d'oeuf et de fromage, alors je me suis dit que cette farce ferait très bien l'affaire. Effectivement, se fut délicieux. Et le reste de sauce??? Le mélange me faisait penser à un début de gazpacho, avec trop d'huile d'olive. Alors j'y ai ajouté une tomate et un poivron jaune grillées et, tadam, une magnifique soupe glacée parfaite pour l'été





......

Passons aux choses sérieuses, mes truffes choco gingembre wasabi : j'ai finalement récolté assez de réactions sur ma concoction et je crois bien que ma quête de la truffe parfaite n'est pas terminée (aucune quête ne semble se terminer ces temps-ci). Sur les trois personnes qui n'ont absolument rien goûté sauf le chocolat, 3 sont de gros fumeurs (ah, ces fumeurs). Pour les autres, ils ont tous goûté le gingembre et ressenti la note épicée sans pour autant déterminé qu'il s'agissait de wasabi. Tous ont apprécié (ou semblent avoir apprécié) ma truffe, mais je suis à la recherche d'un succès plus évident. Dur dur la vie...

12 juin 2007

Quand il me prend l'envie de redevenir italienne ...


J'ai fait l'achat il y a quelques temps du bouquin Molto Italiano de Mario Batali et ça m'a donné envie de me replonger dans les saveurs vibrantes de la cuisine italienne.

Mon père vient de la Sardaigne, une île de la Méditerranée, juste au sud de la Corse: la cuisine y est beaucoup plus épurée que dans le Nord de la patrie: des viandes et poissons simplement grillées mais succulentes, et une montagne de légumes frais du jardin. À la maison, nous ne mangions pas de pâtes si souvent, pas de veau alla parmigiana et jamais de pizza. Mes parents servaient des viandes cuites à même la braise du foyer, des salades à en perdre la tête et d'autres légumes qu'aucun enfant normalement constitué n'aimerait: radicchio amer, rapini, feuilles et tiges de pissenlit, endives ... Nous faisions notre vin, évidemment, nos artichauts et aubergines marinés, des saucisses, mon père chassait la viande et pêchait le poisson, le potager grandissait... Aujourd'hui, mon papa se lance aussi dans la production de cidre maison, de fromage et de vinaigre. Pour moi, c'est tout cela la cuisine italienne, c'est prendre part dans la nourriture au plus proche de la source, c'est comprendre l'aliment pour savoir quand le transformer et quand le laisser tranquille. C'est savoir que les goûts se développent avec le temps et que connaître à fond ce qu'il y a dans notre assiette est le meilleur moyen d'apprécier totalement l'expérience gourmande. Pour moi, la cuisine italienne est une mémoire, celle de mon père répétant ce qu'il a vu et mangé dans son enfance, c'est celle de ma mère qui s'est construite avec les années, incorporant sa propre vision et son manque d'intérêt pour la popote compliquée quotidienne. C'est aussi ce que j'en fais aujourd'hui, c'est tout mon rapport à la nourriture. C'est l'intérêt que j'ai porté à tout ce qui se cuisine dans le vert/blanc/rouge, au-delà des frontière régionales et des chicanes de village.

Revenons chez moi. J'ai ouvert le congélateur pour y trouver un paquet de saucisses que j'avais faites avec mon père. Malgré la chaleur de cette journée de juin (oui, le beau temps est revenu à Mourial) je me suis lancée dans la fabrication d'une assiette totalement italienne, avec mes saucisses, de la polenta et une poêlée de dandelion en ruban. Josée di Stasio me tape généralement sur la rotule, mais j'adore sa cuisine simple et colorée: elle avait préparé dans une émission des tronçons de saucisse sautés avec de petits raisins rouges, comme ça, sans artifice (peut-être de l'ail, mais non merci pour moi). De mémoire, j'ai tenté de reproduire la difficile concoction. J'ai ajouté des graines de fenouil: mon père n'est pas très fort la dessus dans la saucisse)

J'ai aussi utilisé sa méthode de polenta au four pour cuire ma semoule: les proportions habituelles, 1 tasse de semoule (fine cette fois-ci) et trois tasses de liquide (bouillon de poulet organique cette fois-ci), 45 minutes à 400 F. Une fois cuite, Josée y avait mis du lait je crois (????) mais je n'ai que du lait de soya, alors j'ai incorporé à la mixture une grosse cuillérée de crème sûre (pas très italien, je sais, mais il faut être souple et inventif parfois, sortir des sentiers battus, l'authenticité est une illusion). Delicioso.

Pour mes légumes (et pour revenir à Mario), j'ai suivi une de ses recettes pour tout légume vert feuillu: il fait revenir de l'ail (que j'ai troqué pour un petit oignon, comme j'ai dit précédemment, l'ail, non merci) et des anchois (que j'ai troquée pour de la pâte d'anchois) pour faire tomber ensuite les légumes (pissenlit dans mon cas, c'est le printemps, j'en profite pendant que ça passe). Léger pressage de citron sur le tout. Sublime. Tout simplement.











Le tout a finalement terminé dans un tupperware, direction boulot. Ce soir, non seulemen je suis fière d'être italienne, mais je suis fière de pouvoir cuisiner comme une vraie mamma.