5 juin 2007

En quête de la truffe parfaite: Truffe Gingembre et Wasabi



Ceux qui ne sont pas fous du chocolat, vous pouvez arrêter de lire de suite. Allez lire mes affichages précédents. Moi, je suis complètement malade, passionnément amoureuse, obsessivement mordue de chocolat. Le cacao doit être l’ingrédient le plus important dans mon garde-manger : je l’adore évidemment nature, dans les sucreries, mais aussi dans les mole (sauce mexicaine à base de chile et de cacao) sur les viandes, dans les mélanges d’épices sur les grillades … Une journée sans chocolat, c’est sans aucun doute une mauvaise journée.

Je connais des gens qui n’aiment pas le chocolat. Je veux les croire, mais c’est dur … Le cacao fait partie de la nourriture des dieux, avec l’huile d’olive et … je ne sais pas … la cardamome … non, la tomate! Humm…. huile d’olive… tomate …. bruschetta ….

Revenons au chocolat. C’est un des aliments les plus intéressants de l’histoire des êtres humains. Je vous conseille d’ailleurs un livre écrit par deux anthropologues, une étude archéo-ethno-historique de la cabosse fabuleuse : The True History of Chocolate par Sophie D. Coe et Michael D. Coe. Les deux auteurs, anthropologues de formation, ont un talent pour la vulgarisation, alors n’hésitez pas à vous lancer dedans.



Pour les paresseux, j’en ferai un résumé dans quelque temps.

Mais c’est bien beau de lire sur le cioccolato, c’est encore mieux de le manger. Et pour en manger, on peut l’acheter. Trop simple, je suis une femme de défi (heuuu). Disons que, cette fois-ci j’ai eu envie de tester mes capacités de chocolatière et de me lancer à la recherche de la meilleure truffe, de la truffe parfaite, de la truffe paradisiaque, ou mortelle pour les tendancieux masochistes.

En flirtant avec le net, je suis tombée sur plusieurs combinaisons gustatives intéressantes, sous forme de gâteau, de mousse, de chocolat chaud et de chocolats moulés ou en truffe et m’en suis inspirée pour créer ma première recette toute simple: 5 ingrédients, simple ganache et trempage, rien de mieux pour commencer ma quête.

Commençons par les ingrédients :

Pour la ganache :
250 ml de crème 35 %
225 g de chocolat mi-amer (j’ai décidé de prendre un 64% pour qu’il y ait assez de sucre pour balancer le brûlant des deux autres ingrédients – d’habitude j’utilise du 75%)
1,5 cuillère à soupe de jus de gingembre
¾ de cuillère à thé de pâte de wasabi



Pour l’enrobage :
gingembre confit
150 g de chocolat mi-amer (j’ai utilisé le même que pour la ganache)



Pour le jus de gingembre, j’ai râpé un tronçon de gingembre de 10 cm environ, j’ai ensuite pressé cette pulpe dans un tamis pour en extraire le jus. Nul besoin de se préoccuper de l’écorce, elle ne traversera jamais le tamis. J’y ai de suite mélangé la pâte de wasabi : je ne voulais pas me ramasser avec une ganache avec des petits « pouets » de wasabi un peu partout. Non non non, je veux une ganache lississime.

J’ai chauffé la crème en essayant de ne pas la faire déborder de rage. Difficile. Oupps… okay, il me reste de la crème, je réessaie. Bon! On verse ensuite sur le chocolat. Le mien était déjà en petites pastilles, autrement, il faut absolument le couper en petit morceau, ou mieux, le râper. Une fois le tout bien mélanger, j’ai ajouté mon jus de gingembre/wasabi. Et là je dois me retenir pour ne pas engloutir la ganache en trois cuillérées. Difficile. Oupps…. Non c’est une blague. Je n’ai fait que goûter pour vérifier … l’assaisonnement.



Et maintenant, je dois attendre que la ganache fige.

...

C’est long.



Peut-être 15 minutes encore.



Voilà! Là, on baisse le chauffage si ce n’est pas déjà fait, on se met tout nu, pour avoir bien froid et pour que nos mains soient glaciales. Non, pas de photo. Et on roule. Je ne suis pas une adepte de la perfection pour l’apparence (malheureusement peut-être) alors une forme conique, oblongue, ou indescriptible me convient tout à fait. On ne va pas y passer la nuit. Une fois toutes mes « boulettes » formées, je me suis dit qu’il valait mieux les mettre quelques minutes au fridge avant de passer à l’enrobage, la ganache ayant ramolli un peu au contact de mes mains. Pendant ce temps, je fais fondre les 150 g de chocolat au bain-marie et je coupe mon gingembre confit en petite lanière. Je passe à l’étape finale, la récompense approche. Je deviens nerveuse et impatiente. Trempe, dépose, gingembre, dépose, trempe, dépose, gingembre, dépose…. J’en ai 33 comme ça.

Je vous présente le résultat avant de vous faire part de mes commentaires.






Étonnamment, la truffe n’est pas du tout piquante, enfin, par pour mon palais. On goûte le wasabi, et le petit morceau de gingembre confit rehausse la saveur du jus dans la ganache, mais le tout reste subtil. Moins intimidant pour les traditionalistes, peut-être un peu décevant pour les aventureux. Demain, je teste le tout sur des cobayes.

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